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Clinique en salle nature / A la maison

par | 12 Mar 2022 | Récits d'accouchements

Accouchement à la clinique en salle nature

Vers 10h, le 04/09/2018, mon mari et moi quittons l’appartement car les contractions, intenses, sont de plus en plus rapprochées. Nous prenons la route : 15 minutes de voiture pour arriver à la clinique. Une fois sortis de l’ascenseur, je m’étire : contraction ! Un homme en blouse blanche : « Alors, ça fait mal ». Intérieurement, je me dis « un peu rude l’accueil au service maternité ! ». Je parle peu, le moins possible. Je m’économise. Je me concentre sur les contractions. Mon projet de naissance est bien défini, écrit sur mon dossier maternité : accoucher sans péridurale en salle nature. Soulagement : la salle nature est inoccupée ! A peine arrivés, mon mari doit descendre au bureau des entrées pour m’enregistrer. Mais j’ai besoin de lui pour supporter les contractions ! Une sage-femme me demande de m’allonger sur la table pour le monitoring. Je garde en tête les conseils prodigués par la sage-femme qui m’a préparée à l’accouchement : rester mobile, desserrer les mâchoires, accompagner les contractions et ne surtout pas laisser la douleur prendre le dessus ! Alors je demande une galette à mettre sous mon bassin pour rester en mouvement. Le verdict tombe : je suis SEULEMENT à 3 ! 1h par centimètre. Atteindre les 10 me semble compliqué, ce sera trop long ! L’effort est tel que j’ai l’impression d’être fiévreuse. Mais non ! C’est l’effort qui me fait trembler. J’ai soif. Le brumisateur ne suffit pas à m’hydrater. Seulement, une fois passée la porte de la clinique, pas le droit de boire ni de manger. J’ai envie d’aller aux toilettes. C’est au fond du couloir… Loin, beaucoup trop loin… Mon mari m’y accompagne. Une fois assise, je me dis que je n’arriverai jamais à retourner en salle nature. Je suis figée. Chaque changement de position, déplacement me semble insurmontable ! Nous revoilà en salle nature. Je m’installe sur la ballon avec le monitoring qui ne cesse  de tomber. Vers 12h30 la poche des eaux rompt. Mon mari appelle une sage-femme : « Remontez sur la table ». Je me demande comment vais-je y arriver, je sens que ça pousse en moi. Une fois sur la table, on me demande de patienter, d’attendre l’arrivée de la gynécologue. Puis 30 minutes de poussée plus tard, mon fils naît. La gynécologue me demande si je veux l’attraper. Je réponds que « je ne sais pas ». Jusque là, je m’exécutais.

Le dernier jour à la maternité, avant de rentrer chez nous, ma gynécologue nous rend visite. Elle me rappelle de prendre rendez-vous pour la mise en place de la contraception. En échangeant avec une amie, j’apprends que la sage-femme qui m’a préparée à l’accouchement, est compétente pour assurer un suivi gynécologique (frottis, mise en place du stérilet).

Accouchement à la maison

Terme de mon 2ème enfant : le 1er mai 2021. Contexte COVID : test antigénique en entrant à l’hôpital le jour J et supporter le masque jusqu’à la première poussée ! Comment est-ce possible ? Je me renseigne sur l’accouchement à domicile. Un premier rendez-vous avec une sage-femme qui nous conforte dans ce choix. Nous saurons courant janvier 2021 si c’est possible : les demandeuses sont de plus en plus nombreuses ; nous habitons à 1h de route, c’est pourquoi d’autres femmes plus proches géographiquement pourraient être privilégiées. Plus le temps passe, plus je suis convaincue par notre choix. Le 20 avril, 5h, la poche des eaux fissure. Les contractions commencent en fin de journée. Mon mari dépose le futur grand-frère chez des amis. Nous dînons une plâtrée de pâtes : prêts pour le marathon ! Le temps de préparer notre chambre : faire le vide, le ménage, préparer le lit, allumer le chauffage d’appoint pour accueillir notre bébé dans un climat chaleureux. Les contractions sont supportables, suffisamment espacées pour prendre le temps de respirer, échanger quelques mots et même rire ! Quelques minutes après 00h, la petite sœur fait son apparition : je la récupère sans hésitation. Nous sommes comblés ! Un accouchement en douceur, en toute intimité, en harmonie, sans aiguille, sans masque… un accouchement naturel, tout simplement.

Macha

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