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Deux témoignages de naissance

par | 2 Juil 2017 | Récits d'accouchements

Enceinte de mon premier bébé, j’avais peu été sensibilisée à la physiologie de l’accouchement, mon suivi de grossesse était réalisé par une gynécologue et mon compagnon et moi entrevoyions la naissance en milieu hospitalier sans trop nous poser de question.

Et puis à 3 mois de grossesse, ma sœur m’a offert le livre « Intimes naissances – choisir d’accoucher à la maison » de Juliette Collonge, recueil de témoignages et d’articles sur les naissances à domicile et la physiologie de l’accouchement. Suite à une première expérience en hôpital assez décevante, ma sœur avait accouché à la maison de son deuxième enfant, accompagnée par une SF. Nous avions peu échangé sur cette expérience « hors norme », par pudeur peut être, je ne sais pas. Quoi qu’il en soit ce livre m’a bouleversé et m’a fait gamberger nuit et jour. Déclic.

A la lecture des premières pages, j’avais fait part de mes questions à mon compagnon et petit à petit nous avons été convaincus d’une naissance à domicile, logique implacable pour le respect de la physiologie, un accompagnement global par une sage-femme libérale, au sein de notre nid douillet. Pas à l’hôpital c’était certain, la naissance n’est pas une maladie.

J’ai donc cherché sur Internet des sages-femme pouvant m’accompagner dans ce projet. Elles n’étaient pas nombreuses, elles le sont de moins en moins. J’ai compris par la suite que ce n’était pas leur faute. Elles restent marginales dans leurs pratiques et subissent des pressions énormes. Leur choix d’activité orienté vers le respect du souhait des parents et d’un mode d’accompagnement global physiologique à domicile n’est pas du goût des assureurs et du conseil de l’ordre qui les traquent comme les sorcières au Moyen-Age. Quelle honte…

J’ai vraiment eu de la chance car j’ai pu rencontrer une sage-femme qui a accepté de nous accompagner dans ce projet de naissance à domicile. Elle était accompagnée par une autre sage-femme qui était en train de se former aux accouchements à domicile à ses côtés. Quelle chance, deux pour le prix d’une. Merci les filles !

J’ai parlé de ce projet avec ma gynécologue et du fait que j’allais maintenant faire mes suivis avec les sages-femmes qui allaient m’accompagner. Elle ne l’a pas mal pris « oui, pourquoi pas ». Elle ne l’a pas bien pris « mais vous mesurez bien les risques ? ». Bref, ciao !

La suite de la grossesse s’est déroulée sans encombre. Nous n’avons pas recueilli d’avis très négatifs autour de nous. Plutôt des interrogations auxquelles nous étions enchantés de répondre.

La poche des eaux se fissure quelques jours avant terme.

J’appelle ma sage-femme pour l’avertir et la tenir au courant. Nous allons au restaurant avec mon compagnon et profitons de nous deux sachant bien que nous allons bientôt être trois.

Je n’ai pas de contractions en fin de journée. Elle passe à la maison pour que nous en parlions. Elle m’informe que ma poche des eaux est rompue depuis maintenant 12 h. En milieu hospitalier, cela implique une injection d’antibiotiques régulière jusqu’à la naissance. Je comprend les risques, je ne veux pas d’antibiotiques pour mon bébé et moi. Elle réalise tout de même un prélèvement vaginal pour vérifier l’absence de streptocoque B. L’analyse se révélera négative. Elle me conseille de mettre quelques gouttes d’huile essentielle de Tea Tree sur ma serviette hygiénique et d’en changer souvent.

Les contractions démarrent au milieu de la nuit. Doucement. Je les accepte et les laisse m’envahir. J’ai parfois du mal à trouver une position qui me convienne dans le lit. A quatre pattes c’est comme cela que ça passe le mieux. Je finis par me poser sur le ballon et à rouler des hanches. Tout se passe bien, on gère ! Mon compagnon est assez excité, il reste avec moi et me rassure. Après un bain vers 3 h du matin, les contractions montent en puissance d’un seul coup. J’ai du mal à tenir et mon compagnon appelle la sage-femme pour la tenir au courant. Le travail se poursuit. La sage-femme arrive vers 5 h du matin et après avoir mesuré les paramètres dont elle a besoin, part se coucher sans inquitétude dans la chambre d’amis. Ok, ça continue, je gère, le temps est suspendu. Les contractions s’enchaînent… Il est déjà demain… Cela fait déjà 20 h que les contractions se succèdent (je n’ai pas vu passer le temps) et elles commencent à faiblir… J’essaie de me reposer mais elles ne cessent pas suffisamment pour laisser du répit et dormir. Je suis fatiguée.

C’est à ce moment qu’il faut revenir à la réalité et discuter de la situation présente avec les deux sages-femmes et mon compagnon. Après des essais de poussée infructueux et un léger doute sur les battements du cœur du bébé (monitoring portable), nous prenons la décision de partir à la clinique où nous avions prévu le plan B. Je vais bien, les contractions sont supportables. Je suis juste triste et dépitée de quitter la maison et très anxieuse de me plonger dans un univers que j’avais prévu d’éviter.

En aparté, j’avais rédigé un projet de naissance et j’avais essayé de rencontrer la sage-femme cadre de la clinique mais sans succès.

Les sages-femmes appellent donc la clinique pour les prévenir de notre arrivée. Les mots ne sont pas complètement entendus et nous sommes accueillis sur place par un personnel ayant visiblement eu peur de la situation. Le personnel de la clinique est étonné de me voir marcher, sourire… bref, tout va bien, j’ai juste besoin d’un coup de main pour le grand final.

Je m’allonge sur la table d’accouchement (putain mais qu’est ce que je fous ici ? Mais où sont mes sages-femmes ?… Elles ont disparu, je ne les vois plus…). J’ai besoin de mon compagnon, il est là et me rassure mais je vois bien qu’il n’est pas serein et moi non plus.

La sage-femme de la clinique m’ausculte, me pose des tuyaux et des trucs que je ne veux même pas regarder. Déni. Ma gynéco arrive, il est 21 h. Elle me reproche de l’avoir sortie de son lit « …risques inconsidérés (…) vous n’auriez pas dû… ». Après vérifications des paramètres, elles me disent que tout va bien (oui, je sais que tout va bien) et que je peux pousser (ok je vais essayer). Bon, bref, les poussées n’ont pas l’effet escompté. Le bébé est presque là, il ne manque pas grand-chose. La gynéco sort les spatules (oh putain c’est quoi ces trucs?) et c’est parti. J’ai juste le temps de dire que je ne veux pas d’épisiotomie. Elle a juste le temps de me répondre qu’elle verra bien si c’est nécessaire ou pas. Elle attrape le bébé avec les spatules. Je crie. Elle me dit de crier moins fort. Putain de merde mais qu’est ce que je fous ici encore une fois ? Elle sort le bébé. Je suis à bout de force. Elle me dit : « alors, vous le prenez ou pas le bébé ? »… au secours…

Je prend ce petit bout d’homme dans mes bras, il est si petit. Je t’aime. Mon compagnon et moi sommes émerveillés.

Je laisse la gynéco et la sage-femme de la clinique faire leur boulot. Je ne veux pas leur parler. J’apprends que j’ai juste deux petites déchirures. La gynécologue s’en va en me disant « bon, ben, le prochain ce sera à la maison ? Il n’y aura pas de problèmes a priori, vous étiez presque là ! ». Arg !

Il est 21h30.

Je ne sais pas comment faire avec ce bébé. Ils l’ont habillé et placé à côté de moi. Il a les yeux ouverts. Je ne sais pas quoi faire. Mon compagnon et moi sommes seuls. Nous sommes heureux mais nous nous sentons seuls, orphelins de nos sages-femmes qui ont disparu depuis notre arrivée ici.

Il est 1 h du mat’… enfin, on nous fait sortir de la salle d’accouchement pour m’accompagner dans une chambre. Pas de coussins, pas de draps. J’insiste pour avoir des trucs pour être allongée un peu plus confortablement mais je sens bien que ma demande les ennuie.

Mon compagnon est épuisé, il décide de rentrer pour se reposer. Merci d’avoir veillé sur moi, sur nous jusque là.

Je reste seule. Mon bébé à côté de moi. Il se met à pleurer. J’essaie de le bercer tant bien que mal. J’ai du mal à marcher, je ne sais pas comment me mettre. Et je ne sais pas comment rassurer mon bébé. Je ne sais pas comment le mettre au sein. J’essaie mais sans succès. C’est la cata. Je suis seule et épuisée, personne ne vient…

Le lendemain matin, je reçois la visite d’une petite troupe dont la gynécologue et la sage-femme cadre.
– Elles me disent : « vous avez pris des risques inconsidérés, vous êtes inconsciente pour votre santé et celle de votre bébé »
– Je réponds : « … »
– Elles enchaînent : « quel est le nom des sages-femmes qui vous ont permis de faire cela ? »
Je donne les noms, je suis atterrée et je ne comprend pas tout ce qu’elles me disent. Elles quittent la salle en me donnant des consignes que je ne capte pas et en me disant que mon bébé était vraiment né sous une bonne étoile.

Mon compagnon me rejoint. Ma sage-femme arrive aussi et nous explique qu’elles se sont fait mettre à la porte dès que j’étais rentrée à la clinique la veille. Il n’y avait eu aucune transmission.

Nous cherchons ensuite à savoir si nous pouvons quitter le service pour rentrer chez nous. Nous recueillons des avis positifs, nous faisons nos bagages et rentrons dare-dare à la maison. Home sweet home enfin !

En fin de journée, mon compagnon apprend que nous n’aurions pas dû partir comme cela (« comme des voleurs »), qu’il fallait attendre la visite du médecin, signer des papiers… nous n’étions pas au courant. Il s’est platement excusé.

Nous apprenons également que notre sage-femme s’était fait remonter les bretelles par la sage-femme cadre de la clinique. Elle a été menacée : si notre bébé fait une jaunisse, il n’est pas question qu’il soit pris en charge par la clinique. Mon compagnon appelle la sage-femme cadre et s’excuse platement, surtout pour mettre hors de cause notre dévouée sage-femme.

Désolés. Désolés et encore désolés. De quoi ? Je ne sais pas, mais bon ça leur convient et on s’en fout, on est à la maison, on est trois et on est heureux.

J’ai mis du temps à me remettre ce cette malheureuse expérience en milieu hospitalier. De ces mots qui blessent, de cet abandon, de cette culpabilité. Je n’ai pas vécu la naissance et l’accueil de mon bébé comme je le souhaitais. Je pense que ça m’a valu une bien belle dépression post-partum. Merci mon compagnon d’avoir été là, d’être toujours là, je t’aime. Je suis fière de notre fils.

La naissance à domicile est resté une évidence lorsque nous avons décidé de concevoir notre deuxième bébé. Et c’est la fleur au fusil que je suis allée rencontrer ma sage-femme lui demandant si elle voulait bien m’accompagner dans ce nouveau projet. Entre temps, les choses s’étaient encore durcies sur cette pratique, les sages-femmes étaient de moins en moins nombreuses et par la force des choses devaient prioriser les très nombreuses demandes (légitimes) qu’elle recevaient. Premières arrivées, premières servies ! Ma sage-femme m’a rapidement informée qu’elle ne pourrait pas m’accompagner pour mon accouchement à domicile. J’ai fait le tour du département sans succès. Grosse déception, rage, colère…

Nous sommes en France bien loin d’avoir le choix des conditions dans lesquelles nous pouvons mettre au monde nos enfants. Je me répète mais la grossesse n’est pas une maladie. C’est nous, en tant que parents, qui devrions choisir. Et c’est le système qui devrait nous accompagner au mieux et nous permettre d’avoir un praticien formé et éclairé dédié, une sage-femme en l’occurrence dont c’est le métier, qui accompagne nos choix et nous oriente en cas de difficultés. C’est cette lacune sévère qui peut conduire certains couples à vouloir donner naissance à leur enfant sans assistance, c’est leur choix, je le respecte. Mais pour ceux d’entre eux qui auraient souhaités avoir une sage-femme à leur côté et qui font ce choix par dépit, je ne trouve pas cela normal. L’État est responsable de cette situation, il devrait se prendre en main et écouter la parole de ses citoyens. Mais non, l’État préfère écouter ses lobbies, ses assureurs et laisse pourrir la situation… Bravo.

Sur les conseils de ma sage-femme (Tu es sûre que tu ne peux pas m’accompagner? Désolée d’insister…), j’ai bâti un projet de naissance béton et suis partie rencontrer une des sages-femmes cadre de l’hôpital. L’accueil a été plutôt positif. Les pratiques en milieu hospitalier se « modernisent » petit à petit dans le sens du respect de la physiologie mais il reste encore quelques gros blocages sur leur protocole (la route est longue) : minutage des séquences de travail, pose de cathéter, injection d’ocytocine pour « accélérer et faciliter la délivrance », nous y reviendrons. Et c’est le cœur gros avec une grosse appréhension que je m’inscrit pour accoucher à l’hôpital. J’ai fait le choix de demander à avoir accès à l’espace physiologique mais je n’ai pas envie d’y aller, je ne peux pas m’y résoudre et je suis toujours en colère.

Ma grossesse s’est passée vraiment sans encombre. Mon suivi a été effectué par ma sage-femme, puis par une autre, tout aussi investie dans le respect de la physiologie. Sans problèmes de ce côté là.

Quelques jours avant le terme, les contractions commencent en début de journée et s’intensifient petit à petit. Il nous semble temps de partir à la maternité en fin de journée. Je n’ai pas envie d’y aller.

A l’arrivée, nous sommes accueillis par une sage-femme qui mesure les paramètres dont elle a besoin. Elle m’allonge dans une petite salle près de l’accueil mais bien vite je me lève et j’essaie tant bien que mal de ne pas foutre en l’air le monitoring qu’elle m’a posé. Les contractions se succèdent, je les gère, mon compagnon est là, me masse, me rassure, tout va bien.

On doit être au moment du changement d’équipe car je ne revoie plus la dame qui nous a accueilli à notre arrivée. Une autre sage-femme nous prend en charge et nous informe que je ne peux pas aller en salle physio. Mes pertes sont colorées de méconium. Je suis à moitié à poil déjà et elle me propose de me mettre une serviette autour des hanches. Je m’en fout de montrer mes fesses dans le couloir. Elle nous accompagne dans une salle de naissance. Elle a bien lu mon projet de naissance et a fait en sorte de placer un ballon et un drap à suspendre au dessus de la table d’accouchement. Je me pose sur le ballon, ça fait du bien, je ne le quitte plus. La lumière est tamisée, elle se fait discrète tout le long du travail. Elle me pose une sangle élastique avec un monitoring portable pour que je soit libre de mes mouvements, faut faire avec. Mais le capteur n’arrête pas de tomber. J’arrête de le remettre. Elle revient le placer à chaque fois qu’il tombe. Elle essaie de se faite vraiment toute petite. Merci.

Le travail suit son cours, je suis à dilatation complète. Je ne ressens pas le besoin de pousser encore mais comme je commence à sortir de leurs normes, il faut que je le fasse quand même. D’abord à quatre pattes sur la table d’accouchement, puis sur le côté, je pousse mais sans succès. Rien ne vient. Il se passe encore quelques temps. Les contractions s’enchaînent, je les gère, tout se passe bien pour moi.

Puis vient un moment d’agitation où l’interne de service vient voir comment cela se passe. Comme je suis toujours hors de leur cadre de temps, elle insiste pour que je pousse et me menace de devoir sortir les instruments pour extraire le bébé. Ah, non, pas de ça !!! Elle s’en va, la sage-femme revient et m’encourage vraiment pour la descente du bébé. Elle me fait confiance, je la remercie. Le bébé est là, je le sens, sa tête est là, ses cheveux, on y est presque. Le voilà !

Le bébé est tout de suite posé sur ma poitrine et recouvert d’un lange chaud. Nous découvrons tout les deux ce petit bout de chou qui vient de rejoindre notre monde. C’est une fille. Nous profitons de ce moment hors du temps. Je la mets au sein, elle tête, tout va bien, je me sens en super forme ! Je suis fière de moi, de mon bébé – elle est si belle – de mon compagnon. On l’a fait !

Et puis la réalité revient. Je suis encore hors de leur temps et le placenta n’est pas sorti. J’ai une injection d’ocytocine, sur le coup je m’en fout, mon bébé est là dans mes bras, faites ce que vous voulez. Le placenta fini par être délivré. Je pense être au bout de mes peines… que nenni, toute la galette n’y est pas, il manque un morceau. Merde.

Bran le bas de combat. Visite de anesthésiste. Ce sera une générale. Pas question. Je refuse. Il concède une péridurale, moi qui n’en voulais pas. J’arrive à dédramatiser, j’arrache même un sourire à l’anesthésiste. Il me dit que je vais sentir et avoir mal. Je lui réponds que je peux gérer la douleur. De toute manière, comme la plupart des mamans qui mettent leur bébé au monde, je suis dopée aux hormones, il peut m’arriver n’importe quoi, je suis invincible.

Mon compagnon prend sa fille dans les bras, elle est calme contre sa peau. Il lui tient chaud. Et l’intervention commence, « même pas mal ». Je m’oblige à penser à autre chose que ces mains, ces bras cherchant, fouillant. Le terme de « révision utérine » fait vraiment penser à « révision automobile » : nettoyage des filtres, serrage des boulons et « voilà m’dame c’est reparti pour 20 000 km ! ». Le bout de placenta fini par être extrait. C’est bon c’est fini. Me voilà donc clouée au lit, mes jambes ne répondent plus, quelle horrible sensation. Je retrouve mon bébé, merveille de la création, les regards se croisent, retour au calme.

Je suis conduite en chambre. J’y passe une nuit calme et paisible (avec des draps et des coussins!). Je me sens pousser des ailes, je me sens forte, ma fille est si belle.

Le lendemain matin nous annonçons dès les premières visites que nous voulons quitter l’hôpital au plus vite pour rentrer chez nous. Nous avions préparé une lettre de ma sage-femme les assurant qu’elle allait me suivre à domicile après la naissance. Elle est contactée, elle m’appelle. Je lui assure que je me sens de rentrer. Si les saignements sont trop importants, il sera toujours temps de revenir à l’hôpital. Je me sens vraiment bien.

Nous comprenons quand même que cette fois-ci, il ne faut pas précipiter les choses et laisser l’hôpital avoir « le dernier mot », surtout pour protéger notre sage-femme. Nous laissons donc les visites s’enchaîner, je suis questionnée, scrutée… tout à l’air de bien aller. C’est l’interne de service qui donne le dernier mot vers 15 h et nous « autorise » à partir dans les règles de l’art : une petite paraphe en bas d’une décharge et ciao !

Ouf, enfin de retour à la maison.

Quelques mois plus tard, la salle physiologique de l’hôpital a été ouverte en « plateau-technique », ouverte aux sages-femmes et à leurs patientes en suivi global. Mais les protocoles sont restés ceux du système hospitalier, les sages-femmes et les patientes devant rester dans un cadre établi, de moyennes, de constantes, de courbes, d’heures, de piqûres… Trop peu de femmes y ont finalement accès et c’est une contrainte financière forte pour les sages-femmes. Les assureurs ont vu la manne financière possible dans ce genre de structure et ont augmenté leurs tarifs pour cette pratique. Bref, j’ai découvert que la physiologie fait (re-fait) son entrée timidement en milieu hospitalier. Il reste encore beaucoup de choses à améliorer. Le chemin est long pour permettre aux femmes de disposer du libre choix de leurs conditions de naissance…

 

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